La crise du coronavirus accélère des changements déjà rapides, confirme Peter Callens, président du Barreau néerlandophone à Bruxelles et futur président de l’Association des Barreaux néerlandophones pour la législature 2020-2023. « L’accélération nous concerne tous. La prise de conscience s’est accrue au fur et à mesure des développements dans le domaine : tout le monde se réjouit des gains d’efficacité. Je pense qu’il y aura une rationalisation de l’occupation des bureaux des prestataires de services juridiques. Les gens devront mieux prouver leur valeur ajoutée, notamment en termes de service au client. Je suis convaincu que dans quelques années, les gens diront que la pandémie a marqué un tournant pour les services juridiques ».
Bram Vandromme, avocat et co-fondateur de Togbåt et Future Lawyers Belgium, voit la prise de conscience technologique des avocats belges s’accroître considérablement : « Cette pandémie pourrait débloquer une situation sur laquelle nombreux sont ceux à s’être cassés les dents : les avocats et la justice se mettent à travailler différemment dès à présent. De nombreux avocats ont davantage utilisé la vidéoconférence ces dernières semaines que durant tout le reste de leur carrière. Et il était soudain possible de plaider auprès d’un tribunal par e-mail et même par vidéo. Bien qu’on soit en 2020, c’est une révélation pour beaucoup. Il est frappant de constater que de nombreux clients ont eu le sentiment que pendant cette crise, leur avocat était beaucoup plus accessible que d’habitude. La crise a certainement accéléré la transformation, mais le piège est également grand : vont-ils revenir à l’ancienne façon de travailler, ou bien vont-ils tenir compte de ce que cette crise leur a appris ? Cela vaut non seulement pour les avocats, mais aussi pour le pouvoir judiciaire. Les mesures qui ont été prises ne doivent pas être mises au placard maintenant. »
Les résultats complets de l’étude 2020 Avocats et juristes face au futur - Facteurs de performance sont disponibles dans ce rapport.